L'erreur de Madame Atomos by André Caroff

L'erreur de Madame Atomos by André Caroff

Auteur:André Caroff [Caroff André]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique
Publié: 2016-01-30T16:37:00+00:00


CHAPITRE IX

Très loin de là, dans la banlieue immédiate de Columbia, Missouri, Mie Azusa-Beffort suivait à la radio le déroulement de la lutte que livrait son mari contre Mme Atomos.

Le cottage avait été choisi avec beaucoup de soin par Smith, se trouvait juché au sommet d’une colline qu’une pinède chapeautait. À part ce bouquet d’arbres, tous les versants de la colline étaient dénués de végétation, pouvaient aisément être surveillés par les quatre durs de la force « Dragon vert » qui avaient pour mission de protéger Mie et son bébé contre une éventuelle attaque de l’organisation Atomos. Là ne s’arrêtait d’ailleurs pas leur travail. Ils devaient également se charger du ravitaillement, de la cuisine, du ménage… Dans le salon Mie restait à l’écoute. J.E.E. venait d’être remplacé au micro par un commentateur de la K.S.T.L. installé à Saint-Louis et qui recevait des informations en direct de Wrightsville Beach. L’homme faisait son travail, dramatisait le brusque silence de Beffort, tentait de persuader ses auditeurs que la Cité Atomos n’était pas détruite et que la sinistre Japonaise préparait une sanglante riposte contre les U.S.A.

Dans son fauteuil. Mie devenait blafarde en l’écoutant.

Sur le seuil de la porte-fenêtre, Owen Bernitz ne put se retenir :

— Le salaud ! Il va flanquer la trouille à tout le monde !

Owen ne mâchait pas ses mots. C’était un gros type au faciès de boxeur qui mâchonnait continuellement un mégot de cigare généralement éteint. Trois fois assassin, condamné à mort, il buvait son verre de rhum lorsque Beffort l’avait tiré de ce mauvais pas. Depuis, Owen trouvait la vie vachement belle et éprouvait pour Beffort et les siens une reconnaissance sans borne.

Rugueux, il avait des gestes d’une douceur infinie pour tirer les couvertures du petit Robert – qu’il appelait Bob – ou pour lui tapoter le dos jusqu’au rot libérateur après ses biberons.

Mie avait toute confiance en lui. Elle le regarda, dit :

— Ce qu’il dit ne m’inquiète pas, Owen. Tout à l’heure, mon mari n’a pas répondu à J.E.E.

Owen Bernitz haussa ses lourdes épaules, et le fusil paralysant qu’il portait en bandoulière tressauta.

— Vous en faites pas pour le boss, dit-il de sa voix grasse, il mettra la mère machin dans sa poche ! Probable que s’il n’a pas répondu, c’est parce que l’autre zigue lui cassait les pieds… Le mouflet roupille toujours ?

Mie était habituée à ce genre de langage.

— Je crois l’avoir entendu, mais il vaut mieux le laisser se reposer.

— C’est bientôt l’heure de son scotch, mais vous avez raison. Ma vieille disait toujours qui faut jamais réveiller un môme qui ronfle… Dites, au lieu de vous ronger les sangs devant ce cracheur, feriez pas mieux d’aller prendre un peu le soleil ?

Mie fit signe que non, pencha la tête vers le poste. Owen renonça à lui changer les idées, regagna la terrasse d’où il pouvait surveiller la route de terre qui montait jusqu’au cottage.

Derrière la construction, John Torpie gardait le versant sud. À l’ouest, c’était le grand Foster Tyre. Au nord, le petit



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